Répondant à Télé Droit, Pierre Farge s’exprime sur le scandale des eaux minérales du groupe Nestlé révélé grâce à un lanceur d’alerte.
Souvent perçues comme naturelles, les eaux étaient en réalité filtrées et contaminées, constituant une tromperie des autorités de contrôle et du consommateur.
Des milliers de bouteilles ont ainsi été retirées du marché, sans pour autant qu’il soit à ce jour tiré toutes les conséquences de ce scandale.
Un rapport parlementaire a révélé que l’Élysée savait, et a donc minimisé pour protéger le groupe Nestlé et les 10.000 emplois qu’il pourvoit en France.
L’enquête judiciaire en cours vise, quant à elle, notamment à déterminer la période de production des bouteilles contaminées et les raisons pour lesquelles elles ont néanmoins été commercialisées.
Responsabilité de l’État
Ce scandale interroge aussi la responsabilité de l’État pour son inertie, et la défaillance, une nouvelle fois, des agences régionales de santé (ARS). Faute de contrôle plus régulier et surtout aléatoire – sans que l’entreprise en soit informée par des voies officieuses – le scandale n’aurait pas été révélé sans l’initiative du lanceur d’alerte.
Cette affaire doit donc permettre d’améliorer le fonctionnement des contrôles pour qu’ils soient réels et efficaces.
Elle permet aussi de rappeler le rôle essentiel des lanceurs d’alerte, et donc l’importance de les protéger en conséquence.
Maître Pierre Farge, avocat au Barreau de Paris
La vidéo parue sur la chaîne YouTube de Télé Droit
Vidéo diffusée le 26 juin 2025 sur la chaîne de Télé Droit.