Pierre Farge fait l’objet d’une interview intitulée « Don Quichotte 3.0 : Rencontre avec Pierre Farge » dans DANDY Magazine n°76 paru en janvier 2020.

L’article, bilingue français/anglais et figurant dans la rubrique STYLE en page 142, est mis en avant dans la prévisualisation du numéro

Extraits choisis

« Avocat, diplômé de HEC et de l’Université Paris X, l’ancien collaborateur d’Olivier Metzner doit son engagement envers les migrants de la Jungle de Calais à son histoire familiale, celui envers les lanceurs d’alerte à un passage par l’OCDE et celui envers les femmes battues à une escort girl. Ne vous fiez pas à son allure de jeune premier : sous son élégance moderne, le fondateur du collectif Avocat Stop Féminicide cache un tempérament de Don Quichotte estampillé 3.0. » « C’est dans ce camp de migrants (dans la Jungle de Calais) qu’il réalise qu’il peut se rendre plus utile en tant qu’avocat (en se consacrant) à réunir les familles éclatées et dénoncer les conditions de vie dans la Jungle. Il a 25 ans. Cinq ans plus tard, son engagement en faveur des lanceurs d’alertes, et récemment des femmes battues, en a fait l’un des avocats les plus prometteurs de la nouvelle génération. »

« Dandy : Vous êtes connu pour être l’avocat des lanceurs d’alerte, lesquels sont un phénomène très actuel, dont on parle beaucoup depuis l’affaire Snowden. En quoi les lanceurs d’alertes ont-ils besoin d’un avocat ? Ne sont-ils pas défendus comme il faut ?
Pierre Farge : « Ils sont utilisés par les services fiscaux des États et après ils sont jetés. Il faut donc introduire une législation pour les protéger, parce qu’ils vont dans le sens de l’Histoire. Aujourd’hui cette législation a été introduite, mais il ne s’agit que de dispositifs d’affichage : dans les médias et l’opinion on croit qu’elle les protège, mais quand vous cherchez à les voir appliquer, c’est impossible. De plus, en France les dizaines de dispositifs protégeant les lanceurs d’alerte sont contradictoires les uns avec les autres… C’est la raison pour laquelle je me bats auprès des pouvoirs publics et des parlementaires pour harmoniser cette législation, en apportant un témoignage de terrain. »

Dandy : Et votre dernier cheval de bataille sont les victimes des violences conjugales. Là aussi en plein dans l’actualité. Comment en êtes-vous venu à chevaucher celui-ci ?
Pierre Farge : C’est arrivé parce que l’une de mes clientes, qui était une escort girl brillante que j’accompagnais depuis deux ans, s’est suicidée. L’idée germait de relier publiquement le débat sur les violences conjugales et les aberrations du système judiciaire, mais c’est à partir de là que j’ai décidé de constituer un collectif d’avocats. Aujourd’hui nous sommes une trentaine dans toute la France, et les femmes nous appellent sur le standard du cabinet : on les aide, on les accompagne, on les conseille, on les défend et, accessoirement, on fait du lobbying auprès des pouvoirs publics dans le cadre du Grenelle sur les violences conjugales. »

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Dandy Magazine n°76 - Janvier 2020 CouvertureDandy Magazine n°76 - Janvier 2020 - Pierre Farge au Sommaire

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